Bativert dénonce une concurrence “déloyale”
le 18-11-15 LiberteSalami Youcef
L’accès à la commande publique pose toujours problème dans le BTPH.
Hamid Zeggane, directeur général de Bativert Équipement, une entreprise privée exerçant dans le bâtiment et les travaux publics, nous en parle, expliquant que, souvent, nous faisons face à une concurrence “déloyale” dans ce genre de marché. En sont en cause, faiblesse et carence dans l’élaboration des cahiers des charges. Ainsi, les documents relatifs à la commande publique ne mettent pas assez l’accent sur les aspects techniques essentiels du/des produits.
Et, conséquemment, des attributions sont faites à des fournisseurs à la qualité douteuse, parfois. Hamid Zeggane pointe du doigt également l’inexistence de normes algériennes se rapportant aux aspects techniques de produits, au sécuritaires et à la durabilité dans le temps. Aussi, dit-il, nous souhaitons, vivement, que l’Institut algérien de normalisation Ianor établisse des textes qui standardiseront et régiront les produits que nous distribuons. Hamid Zeggane, architecte de formation, a fondé en 1999 Bativert Équipement, une société qui, relève-t-il, occupe aujourd’hui une “position de référence” dans le domaine de l’équipement du bâtiment et des travaux publics de l’industrie et de l’événementiel. Partenaire privilégié des opérateurs qui ont fait de la sécurité, de la qualité et de la préservation de l’environnement leur credo, l’entreprise, ajoute-t-il, met à leur disposition “les meilleurs” produits et les solutions “les plus sûres” pour la conduite et la réalisation des projets dans leurs domaines respectifs.
Et de poursuivre : “Avec une gamme variée, comprenant le matériel d’échafaudage, de coffrage, d’étaiement, les bétonnières, les bennes à béton, les monte-charges et les ascenseurs, elle s’emploie, depuis plus de quinze ans, à mener, avec conseil et l’assistance technique à la carte, tous les chantiers qui lui sont confiés dans le strict respect des règles et des normes de sécurité.” Bativert a contribué à la réalisation d’importants projets dont nous pouvons citer : le métro d’Alger, le siège du ministère de l’Énergie et des Mines, la réhabilitation du musée Mama, la centrale thermique Hadjret Enouss de Cherchell, la construction du nouveau siège de Cosider, Air Algérie, hôtel Holiday Inn Chéraga, la construction du siège d’Orascom télécom, le département des sciences économiques de l’Université de Sétif, le nouveau stade de Tizi Ouzou (actuellement en cours), la réalisation d’échangeur sur la route nationale numéro 18 (actuellement en cours). L’entreprise s’accommode d’une gestion à objectifs multiples. L’idée est de “simplifier le travail et les interventions sur sites, gagner en qualité, prévenir et limiter les risques d’accident, et d’accélérer les délais de réalisation”, résume son directeur général. La gestion est sous-tendue par l’intégration, dès 2003, des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Hamid Zeggane témoigne que “nous avons été parmi les premières sociétés en Algérie à s’être dotées d’un site web.” Un peu plus tard, note-t-il, nous avons intégré un logiciel “performant” de gestion commerciale des stocks nommé Sage. Zeggane rappelle également que “nous activons dans la distribution nationale via une force de vente locale représentée par nos nombreux technico-commerciaux à mobilité nationale et un réseau de distributeurs indépendants dans les quatre coins du pays.” Par ailleurs, Bativert Équipement consacre un budget “conséquent” à la communication, comme le souligne son directeur général qui affirme que “nous participons à une dizaine de salons professionnels internationaux par an, comme le Batimatec, le salon international des travaux publics, le salon international oil and gas, le salon Batiwest… etc.” Dans un autre registre, Hamid Zeggane fait observer que la position de “leader” de Bativert lui impose, en tant qu’entreprise citoyenne, de “nouvelles responsabilités” et de “nouveaux challenges”, comme de continuer à offrir à ses clients et au marché “les meilleurs” équipements et “le meilleur” service.
Elle lui impose aussi de réfléchir sur une nouvelle démarche de développement et de croissance, naturellement sur la base du transfert des compétences et du savoir-faire dans notre pays. Il indique à propos des perspectives stratégiques à court terme, qu’il est question de la création d’unités de “fabrication” et “d’intégration”, pour créer de l’emploi et contribuer à “réduire” la facture de l’importation.