Une des causes essentielles de la pénurie de ciment S’interrogeant sur les causes de la pénurie qui affecte le ciment, divers opérateurs du secteur de la construction ont mis le doigt sur une des causes et non des moindres : la restriction de l’offre de ce produit stratégique. Il s’agit de l’utilisation massive du ciment […]

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Revue de presse

Echos du salon Batimatec

Le 13/05/2013 à 10:00 El watan
Nordine Grim

Une des causes essentielles de la pénurie de ciment

S’interrogeant sur les causes de la pénurie qui affecte le ciment, divers opérateurs du secteur de la construction ont mis le doigt sur une des causes et non des moindres : la restriction de l’offre de ce produit stratégique. Il s’agit de l’utilisation massive du ciment algérien par des entreprises de construction étrangères qui ont pourtant soumissionné aux appels d’offres internationaux sur la base de ciments achetés aux prix internationaux nettement supérieurs à ceux des ciments locaux. Au taux de change actuel, le ciment algérien ne leur revient effectivement pas cher (à peine 70 euros le quintal, alors qu’il vaut pratiquement le double sur les marchés étrangers), ce qui leur permet d’empocher d’importants différentiels. Pourquoi des sociétés étrangères qui ont soumissionné sur la base de prix internationaux ne seraient elles pas contraintes d’acheter le ciment à l’étranger ou à défaut de payer le ciment produit ou importé par l’Algérie aux prix du marché international ? C’est un problème de régulation que l’Etat doit impérativement prendre en charge estiment de nombreux intervenants si on veut atténuer quelque peu la pénurie et réaliser d’importantes économies en devises.

Faute de nouveaux gisement d’argile, l’Algérie risque d’importer des briques

Le président de l’association des Briquetiers algériens (ABA), Salah-Eddine Miloudi, tire la sonnette d’alarme. Les briques et les tuiles dont se suffisait depuis fort longtemps le pays risquent de manquer faute de nouveaux gisements d’argile qui viendraient en remplacement de ceux qui sont épuisés. Aucun effort n’étant fait par l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), chargée de la prospection et de la mise en adjudication de nouveaux filons d’argile, les 210 briqueteries en activité sur le territoire algérien sont, dans de fort nombreux cas, contraintes de partager le même gisement.
Notre interlocuteur nous informe que faute de nouvelles carrières à exploiter, 14 briqueteries ont dû soumissionner pour un seul gisement mis en adjudication par l’ANPM dans une wilaya des Hauts- Plateaux. Les choses iront, il en a la certitude, en se compliquant, car l’Etat, à travers son ministère de l’Energie et des Mines et son agence de régulation, ne fait aucun effort en matière de prospection et de mise en adjudication de nouvelles carrières d’argile. Certains briquetiers en sont arrivés à chercher eux-mêmes de probables gisements pour, éventuellement, les faire agréer par l’Etat.
L’industrie des produits, qui a connu une croissance fulgurante au cours de ces vingt dernières années, risque de voir son élan stoppé, voire de régresser dangereusement au point de ne plus satisfaire la demande nationale en produits rouges qui ne cesse d’augmenter. Le risque de recourir à l’importation de briques et de tuiles dans les cinq prochaines années est, de l’avis du président de l’ABA, bien réel. Des réunions portant sur ce sujet épineux ont été tenues au ministère de l’Industrie et de la PME, mais aucune solution n’a été apportée au problème qui, il est vrai, nécessite le concours du ministère de l’Energie et des Mines, véritable dépositaire de l’autorité sur les richesses du sous-sol algérien. Le ministère et l’agence concernés sont-ils conscients de la gravité du problème ? Rien n’est moins sûr, puisque les informations en notre possession font état d’un immobilisme sans précédent en matière de prospection et de mise en évidence de nouveaux gisements à confier aux briquetiers.

Lafarge en mesure de contribuer à l’aménagement de la baie d’Alger

Interrogé au stand de Lafarge-Algérie, qui n’a pas désempli tout au long du 16e Salon Batimatec, Nadia Mehdid, porte-parole de la société, nous apprend qu’il est tout à fait possible à son entreprise, qui place l’aménagement et la modernisation des villes au rang de ses priorités, de contribuer efficacement à la réalisation de certains ouvrages du projet d’aménagement de la baie d’Alger. Ce cimentier d’envergure mondiale, qui a déjà engagé toute une réflexion sur l’écoconstruction et l’embellissement des villes, a effectivement un rôle important à jouer en la matière en participant notamment à la réalisation de certains volets du projet d’aménagement de la baie d’Alger.
Pour notre interlocutrice, cet ambitieux projet pourrait offrir une excellente opportunité de contribution au moyen des matériaux de construction destinés à l’embellissement que produit Lafarge-Algérie parmi lesquels le coulage en béton coloré. Le moulage de béton coloré offrirait, selon la porte-parole de Lafarge-Algérie, l’avantage de traiter des surfaces importantes tout en jouant sur les formes et les couleurs qui siéraient le mieux à l’esthétique des projets d’aménagement urbain du type de la baie d’Alger. L’entreprise qui a, par ailleurs, tissé des liens avec l’Ecole des beaux-arts d’Alger, est en mesure de faire contribuer ses meilleurs étudiants à l’embellissement de ce site emblématique.

Cevital a du mal à mettre ses usines de préfabrication au service de la construction de logements

Alors que des entreprises étrangères ont rapidement obtenu les agréments administratifs qui les autorisent à utiliser leurs usines de préfabrication pour réaliser des logements, la société Prainsa/Cevico, filale du groupe Cevital, est contrainte depuis 2007 à utiliser ses produits préfabriqués uniquement pour la réalisation de hangars à usage industriel et commercial. Ses usines de Larba et de Hassi Ameur souffrent de ce fait d’un manque de plan de charge qui hypothèque sérieusement leur avenir et leur développement. Pourquoi cette discrimination de la part du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme à l’égard de cette société algérienne, s’interroge à juste titre le responsable de cette filiale ?

Des partenaires pour construire des logements et des usines de préfabrication

La SGP INJAB a engagé des actions de partenariat en vue de la constitution de 13 joint-ventures associant
5 entreprises italiennes, 4 portugaises et 4 espagnoles, selon Mohamed Aissou, président du directoire, qui s’est exprimé en marge du 16e Salon Batimatec. Le plan de charge des sociétés algéro-portugaises est de 60 000 logements, celui des joint-ventures algéro-espagnoles de 60 000 logements et 50 000 logements pour ce qui est des sociétés italo-algériennes.
Dans la foulée de ces joint-ventures, il est projeté la création d’usines de préfabrication, de logements de capacité moyenne de 2000 logements par an au niveau des wilayas du Centre, de l’Est et de l’Ouest ainsi que la rénovation, assortie d’une augmentation des capacités de production, de l’usine de l’EC Blida. La capacité de production totale de ces usines réalisées en partenariat qui sera de 6000 logements durant la première année sera progressivement augmentée pour atteindre à terme 12 000 logements, selon le président de la SGP INJAB.

Bativert se lance dans le blindage de tranchés

Le leader algérien de l’échafaudage et du coffrage métallique poursuit son expansion en développant de nouvelles solutions consistant en la conception et la réalisation de structures en aluminium sur mesure, destinées à diverses applications dans les domaines de l’entretien et de la réparation d’équipements ferroviaires, aéronautiques et hydrauliques. Ces solutions sont déjà mises en œuvre au profit d’entreprises de renom telles qu’Alstrom, SNTF et Air Algérie. Le PDG de Bativert, Hamid Zegane, compte élargir le champ d’action de son groupe en accordant davantage d’intérêt à la sécurité des travaux en excavation, qui sont actuellement à l’origine de nombreux accidents mortels. Des équipements de blindage de tranchées conçus par l’entreprise sont d’ores et déjà opérationnels dans de grandes sociétés, comme par exemple la Seaal.